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Peut-on tolérer de la douleur lors de la rééducation ?

Comprendre le mécanisme de la douleur et l’évaluer

La douleur est quelque chose de protecteur. Elle te permet de rester dans une zone sécuritaire lorsque tu t’exposes à un danger.
Par exemple, lorsque tu poses ta main sur la plaque de cuisson et que tu te brûles, tu l’enlèves directement sans réfléchir. Cette douleur à type de « brulure » que tu ressent, elle te protège pour éviter que tu te brûles vraiment et que tu te carbonises la main. Ca, c’est en conditions « normales ».

Lorsque tu te blesses, c’est souvent que tu as été victime d’un traumatisme, ou alors que la charge d’entrainement ou de travail que tu t’es imposée a dépassé tes capacités. Lorsque cette charge dépasse tes capacités, tu n’es plus en mesure de la tolérer. C’est là que le risque de blessure est majeur.
Malheureusement, une fois que tu es blessé, ta tolérance a la douleur est altérée. Ton corps t’indique une douleur prématurée sur certaines amplitudes de mouvement pour t’empêcher d’aller chercher une tension excessive qui compromettrait ta capacité de cicatrisation des tissus potentiellement « abimés ».
Donc, une fois que tu t’es blessé, les douleurs peuvent être plus fréquentes et importantes.
Mais, il est très importante de comprendre que la douleur n’est pas toujours synonyme de dommage tissulaire majeur !

Par exemple, un coup de soleil ou une ampoule sont des atteintes tissulaires très mineures, mais elles font extrêmement mal ! Ton corps te dit juste « ne reste pas plus longtemps au soleil, je ne peux pas le tolérer », ou « arrête de me frotter si fort, je ne peux pas l’encaisser ». En gros, il te dit de faire attention. C’est tout.
Tu peux facilement évaluer ta douleur en la notant de 0 à 10, 0 étant : aucune douleur, 10 étant une douleur insupportable, maximale. Cela te permettra d’évaluer ton évolution en fonction de tes activités qui provoquent la douleur.

Gérer la douleur

Bien souvent, les professionnels de santé sont réticents à l’idée que les patients puissent continuer à faire de l’exercice lorsqu’ils ressentent des douleurs pendant ces exercices. Certaines recherches suggèrent que la peur des professionnels est le principal facteur de dissuasion.
Les athlètes/patients ne semblent pas être les premiers à remettre en cause du coup ! Cela peut paraitre étonnant, mais c’est peut-être une partie de la réalité…
C’est un point très important à comprendre, car en plus de tout le bénéfice que peuvent apporter les exercices, il ne faut pas oublier que l’activité physique est LE traitement à part entière de l’inactivité physique (qui est l’un des dix principaux facteurs de risque de mortalité dans le monde)…
À nous de faire bouger les gens !

Tolérer la douleur ?

Quand on a mal, on a pas forcément envie de forcer sur cette zone, et parfois on évite même les mouvements douloureux.
Mais alors, par où commencer si le moindre mouvement de renforcement/mobilité/étirement nous gêne ?
Peut-on tolérer un peu de douleur lorsque l’on s’entraine, ou lorsque nous suivons une réhabilitation ?

Les protocoles utilisant des exercices avec de la douleur pour les pathologies musculo-squelettiques offrent un avantage modeste mais significatif par rapport à des exercices sans douleur à court terme. À moyen et long terme, il n’y a pas de différence (Smith, 2017).
Donc, on comprend bien que la douleur pendant les exercices n’est pas nécessairement un frein pour la réussite du traitement ! Elle apporterait même une plus-value, mais à court terme seulement.
Pour nos confrères Kinésithérapeutes, voici notre façon de fonctionner (elle nous est propre, ce n’est pas forcément la réalité scientifique actuelle, donc à vous de l’adapter) : on peut accepter la douleur pendant les séances si, la nuit et le lendemain matin qui suivent la séance ne sont pas plus douloureux, et que notre athlète/patient progresse.

Du coup, que dois-tu faire quand tu as une douleur ?

Si tu es un vrai « dur au mal », tu peux tolérer une certaine « gêne » pendant tes séances de réhabilitation. Mais, il faut que cette « gêne » diminue rapidement au fur et à mesure que tu répètes les mêmes exercices, de séance en séance. Si cette « gêne » stagne ou empire, c’est que les modalités de travail ne sont pas correctes.
Malheureusement, malgré toutes ces connaissances, tu as peut être encore du mal à trouver un professionnel qui t’aide et qui te permet de retrouver une mobilité, une force, et un mode de vie qui te convient…
Si tu es gêné depuis longtemps par ton épaule, ton genou, ton dos, ta hanche, ou même ta cheville, ne perds plus de temps, fonce sur nos programmes de P-REHAB, qui t’aideront à t’en sortir ! Ils sont tous disponibles sur notre boutique en ligne !

Qu’est-ce que tu attends ?

Bibliographie

Smith, 2017
Dan Pope, 2021

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